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« Le concept de base était de réaliser un photomontage réaliste en introduisant un nouvel élément, ou de remplacer un élément principal de la photo de base .Ceci dans le but de s’approprier la photo et d’en détourner le message original. »
Je commence par importer la photo, d’une ville avec un pont et une rivière/ fleuve, dans Photoshop (fichier> importer). Par mesure de sécurité, je commence par directement dupliquer cette photo (Ctrl+J) et la nomme (double clic sur le nom) « BASE ».
Je sélectionne l’outil plume ou le lasso polygonal pour créer une sélection en détournant l’élément à supprimer (ici l’eau). Je crée un masque et remplie la zone en noir avec un contour progressif de 0.5. En dessous de ce calque, je crée un nouveau calque (calque> nouveau> calque) que je remplie avec un bleu marine grisé (on pourra toujours réajuster sa couleur, plus tard, avec le paramètre Teinte/ saturation). Je renomme ce calque « couleur fond ».
Au-dessus de ce calque « couleur fonds », je crée un nouveau calque (calque> nouveau> calque). Je sélectionne l’outil pinceau (B) et je sélectionne la couleur (Alt + clic gauche) du calque précédent. Avec une opacité de 20%, je dessine les ombres, sur le côté droit, pour incurver la zone et donner de la profondeur. Dans un deuxième temps, avec le lasso polygonal je dessine l’ombre projetée du pont.
Je crée un nouveau document (Ctrl+ N) de 3000 x 3000 pixels et une résolution de 300 dpi. J’y importe une texture de pavé. Je redéfinie certaines parties du motif avec le tampon (S) pour éviter des soucis de répétitions. Je peux la vérifier en me rendant dans Filtres> Divers> Translation. Une fois que je suis satisfait du résultat. J’enregistre ce dessin en tant que motif (édition> définir motif). Je peux toujours y revenir si j’ai besoin d’y apporter des modifications, sans oublier de réenregistrer le motif.
Je crée un calque de couleur gris (peu importe la couleur) et j’y ajoute un « calque de style », là je choisis
J’utilise les différents outils de transformation pour définir la perspective de la texture (édition> transformation> perspective/ inclinaison / torsion). Je répète cette procédure jusqu’à ce que je sois satisfait, en évitant de détruire la texture avec un nombre incalculable de transformation.
Pour incruster correctement la texture à la couleur du calque « couleur fonds », je bascule le mode de fusion en lumière tamisée ou incrustation en baissant son opacité de 20%.
Pour donner plus de détails au sol, il faut le travailler et le renforcer pour qu’il soit plus réaliste et s’incruste correctement dans la composition.
Dans cette étape, j’importe une texture de sol avec des craquelures (esprit désertique). En créant un masque de fusion j’atténue les bords, et certains détails de la photo, avec un pinceau de couleur noir. Ceci me permet de répéter la texture de façon homogène, sans oublier de l’adapter à la perspective (édition> Transformation> Perspective). J’incruste ensuite celui-ci dans la composition avec un mode de fusion incrustation ou superposition en diminuant l’opacité de 35%.
Si on observe une photo de paysage, vous constaterez que la ligne d’horizon est la plupart du temps plus claire et plus bleutée que le premier plan.
Donc pour simuler cet effet, je crée un nouveau calque (Maj+Ctrl+N) que je nomme « Blur ». Et en sélectionnant une couleur plus claire que le sol, j’éclaircie le fonds avec le pinceau et une opacité de 15% pour simuler le poids de l’air (l’horizon). Je n’hésite pas à utiliser les teintes saturations (Ctrl+ U) pour obtenir la bonne teinte de couleur. J’ajuste aussi avec la balance de couleur (Ctrl+ B).
A ce stade de la composition, je me suis mis à douter sur la compréhension de l’image. A savoir si on reconnaissait que c’était une route, ou alors pas du tout !
Pour remédier à cette problématique, j’ai décidé de retravailler le sol, pour y apporter plus de détails et ainsi favoriser la lecture. Dans un premier temps, je dessine une ligne blanche sur un nouveau calque avec un pinceau blanc et une dureté à 80%. Je l’adapte à la perspective (édition> Transformation > Inclinaison). Ensuite, je crée un nouveau calque texte (T) et y inscris « Start », histoire que ce soit plus claire.
Pour donner l’illusion d’une piste de course, je décide de rajouter des traces de pneus. J’ai déjà rajouté la ligne mais cela me semble encore un peu pauvre. Je crée un brush de forme carré, avec effet adouci sur les bords. Je trace des traits à la verticale que je déforme avec l’outil perspective et ajoute un effet de virage édition> Transformation> Déformation. Je multiplie l’opération jusqu’à être satisfait.
Dans un second temps je rajoute un masque, et avec un pinceau noir et doux, j’atténue certaines des traces pour plus de réalisme.
Pour finir, je place ce calque en mode de fusion produit avec une opacité de 30%, je duplique ce calque pour un mode de fusion lumière tamisée avec une opacité de 70%.
Histoire de donner davantage la sensation d’un décor de course automobile, je décide d’insérer un panneau de lumières pour lancer la course. Vous pouvez en intégrer ce type d’image depuis votre bibliothèque d’image. Pour ma part, celui-ci avait déjà été créé (dessiné) par mes soins lors d’un précédent projet.
Je commence par le positionner (V) et le redimensionner avec l’outil transformation et perspective (édition> Transformation> Perspective).
Pour que l’incrustation fonctionne bien, je réajuste la luminosité et les contrastes (Image> réglages> luminosité contraste), ainsi que la désaturation (Ctrl+U).
Il est possible de télécharger tous types de brush sur beaucoup de sites spécialisés. On y trouve des bibliothèques entières, classées, répertoriées et gratuites.
J’aime les nuages dans un ciel, ils habillent le ciel de différentes formes, couleurs, contrastes. Ils ont encore plus d’impacts quand ces derniers épousent la perspective de la scène. Avec différents modèles, de tailles, d’opacité de «brush clouds», je compose un ciel plus intéressant que la photo de base.
Sur un nouveau calque « Birds », avec un « brush birds » j’y ajoute quelques oiseaux. Sans oublier d’être léger et subtile. Je fais plusieurs essais pour déterminer la forme, l’pacité et la teinte du pinceau qui fonctionne le mieux.
A ce stade de la composition, nous avons créé notre scène. Tous nos calques sont positionnés et incrustés. Il ne nous reste plus qu’à rééquilibrer les lumières/ les contrastes/ les couleurs de l’ensemble des calques, avec des calques de réglages. Cela favorisera la cohérence des calques entre eux.
Je duplique ma composition finale et y rajoute un flou gaussien avec une intensité de 20. Je bascule ce calque en mode de fusion incrustation. Puis je cache entièrement ce calque, nommé « Blur », avec un masque de fusion remplie en noir. Avec un pinceau doux blanc et une opacité de 20% je viens faire réapparaître les zones de lumières que je souhaite mettre en avant dans la composition.
Pour obtenir plus de détails, on va venir renforcer la composition finale.
Je commence par créer une image finale, en sélectionnant tous mes calques. Puis je les fusionne (Ctrl+ Alt+ E). Je duplique ensuite ce montage finale (Ctrl+J) et y ajoute un filtre « passe haut » (filtre> divers> passe haut) avec une intensité de 9. Je change son mode de fusion normal pour une lumière tamisée à 85% d’opacité. Sans oublier de la transformer en noir et blanc (saturation -100, Ctrl+ U). Ce sont les noirs et les blancs qui nous intéressent ici. Vous pouvez renforcer cette passe haut avec les réglages niveaux (Ctrm+L).
Pour finir de mettre en valeur le montage final, j’ai pour habitude d’ajouter un ou deux filtres pour venir accentuer certaines couleurs. En ouvrant la balance des couleurs (Ctrl+B) j’accentue les bleus (+12), les violets (+8) et les rouges (+4).
Et pourquoi ne pas rajouter un filtre photo réchauffant avec une intensité de 8 et une opacité de 90%. Ces deux dernières étapes ont pour but de réchauffer un peu la photo.
Je ne suis pas super satisfait du résultat final, mais bon… ça passe ! 😉
Cela m’a permis de tester de nouvelles techniques, et de me cantonner à un minimum d’effets pour garder un rendu de type réaliste (plus ou moins) 😉 .
Pratiquer, je me répète je sais, mais c’est le meilleur moyen de s’améliorer > fournir du contenu ! Peu importe si ce n’est pas bon dès le début. Sauvegardez votre travail et quelques mois plus tard (voir quelques années plus tard), vous serez content de constater le chemin parcouru et des énormes progrès que vous avez fait !
Je suis retoucheur photo pour les studios photo et créateur d’images pour les agences de publicité. Je suis un grand fan de Photoshop et de montage photo.
J’ai créé le site La Retouche photo pour aider les photographes, et surtout pour partager ma passion avec les passionnés.